Place de ma MOB

    Construire une MOB, toute une aventure… Venez la partager avec nous !

    Affichage des articles publiés dans juillet, 2010

    Petite déception ce soir en découvrant le chantier. On a l’impression que cela n’a pas beaucoup avancé. Le travail a probablement été entrecoupé d’averses plus ou moins violentes.

    Donc pas de bandeaux posés, mais on le trouve tout de même entreposés dans la maison. C’est de la belle qualité, du mélèze donc plutôt résistant aux assauts du climat mais il faudra probablement le traiter (ou le peindre?) pour qu’il ne se dégrade pas trop vite.

    triply

    Les seuils on été décoffrés, ils sont plutôt réussis.

    seuil_porte

    Eliot serait assez de cet avis.

    seuil_eliot

    La longrine qui devait être prolongée a également été décoffrée.

    seuil_garage

    Le petit bonhomme a l’air bien perdu au milieu de ce grand espace libre non encore cloisonné.

    perdu

    Les angles Nord et Ouest de la maison.

    angle_nord angle_ouest

    Au programme demain matin, réunion avec le maçon pour la (pré)recette du lot maçonnerie donc (la planéité de la dalle sera mesurée). Je prévois également de faire un saut chez un revendeur de poêles situé fort à propos à Saint Sauveur.

    Franchement à la vue de cette photo, le doute est encore permis.

    cathedrale

    La même sous un autre angle.

    cathedrale2

    Une vue d’ensemble depuis le sol (là ça fait très MOB par contre!).

    ensemble

    Allez un petit panoramique.

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    Les imposantes passées de toit.

    passees_toit

    Et comme prévu, tous les seuils ont été coulés dans leurs coffrages.

    En arrivant j’ai rencontré M. Leroy en personne, venu inspecter le travail accompli par son équipe (en même temps il vient en voisin, St Romans ce n’est pas si loin …). Ca m’a permis d’aborder les sujets qui me préoccupaient un peu à savoir la bonne manière de fixer le doublage intérieur sur l’OSB tout en conservant l’étanchéité, et toujours sur le sujet de l’étanchéité, le marquage de la position des fourreaux qui vont traverser les murs et les plafonds (pare vapeur).

    Il m’a donné le programme pour les prochains jours:

    • Demain, fin de la charpente, pose des bandeau (en Triply mélèze) et début des travaux de zinc
    • Vendredi poursuite du zinc, pose du cheminement dans les combles (au dessus de la future couche de ouate de cellulose) et pose de l’écran sous toiture
    • Lundi, pose de la couverture en tuiles Alpha 10 (tuiles plates, couleur Rouge Nuancé)
    • Les jours suivants isolation entre montants et isolation extérieure
    • Mercredi, pose des menuiseries extérieures.

    Si tout allait toujours aussi vite, je pourrais presque commencer à réserver le déménageur pour la rentrée. Hélas, mille fois hélas, le second oeuvre promet d’être plus long (et plus douloureux ? J’espère que non!).

    Au moment de partir, je vois une moto bleue qui ne m’est pas totalement étrangère stopper devant le chantier. Mais oui, il s’agit bien de Daniel himself, qui de son oeil d’aigle a aperçu une charpente depuis la route qu’il emprunte habituellement pour rentrer chez lui. Son flair l’a bien guidé au bon endroit. Une visite guidée s’imposait donc … (mes excuses à Mme si je l’ai trop mis en retard!!).

    On se la fait en deux actes comme pour les murs ? C’est qu’ils en sont capables ces bougres de chez Leroy !

    Pas déçu donc ce soir en découvrant le chantier, un grand nombre de fermettes ont déjà été fixées. C’est beau presque arachnéen. Le revers de la médaille: je me demande comment je vais bien pouvoir faire pour me promener dans ces combles … On va dire qu’il n’y aura pas besoin d’y aller, même si j’ai prévu une trappe d’accès et un cheminement au dessus de la ouate de cellulose qui va noyer les fermettes.

    Quelques vues de ces fermettes (s’il en reste qui n’ont pas compris qu’on pouvait cliquer sur les miniatures pour les voir en grande taille, vous savez quoi faire maintenant).

    fermes1 fermes2 fermes3

    On voit déjà à quel point les passées de toit seront conséquentes, aptes à projeter une ombre salvatrice sur les murs et les vitrages aux heures les plus chaudes des journées d’été (bon on aura quand même des volets hein !?).

    passees1 passees2

    Sur an angle c’est carrément impressionnant, visez cette flèche.

    passees3

    En parallèle les maçons ont préparé les coffrages pour les seuils.

    seuils1 seuils2

    Sans oublier la rectification de la longrine du garage qui dépassait du mur.

    longrine_garage

    On termine par quelques vues prises depuis mon nouveau promontoire.

    vue_haute1 vue_haute2 vue_haute3

    … mais point de charpente à l’horizon. Mais c’est très probablement pour aujourd’hui.

    Les deux charpentier présents ont donc fixé la lisse haute qui est le pendant de la lisse basse mais … en haut ;-) Elle vient solidariser les murs tout comme le fait un chainage en acier de murs classiques en agglos.

    lisseh

    Sur cette lisse viennent prendre place les équerres métalliques qui fixeront les fermettes.

    lisseh_fix_ferm lisseh_fix_ferm2

    Donc si tout va bien la charpente arrive aujourd’hui et devrait commencer à être mise en place.

    J’ai profité de la présence de l’engin de levage sur place pour prendre quelques clichés juché sur son toit (faut pas le dire à Leroy), ça donne une vue un peu plongeante et inédite.

    vue_haute vue_haute2

    Je termine par deux photos prises par la fenêtre du salon côté Vercors (à droite) et sur la même façade, la vue depuis la fenêtre de la cuisine (à gauche). Il va résolument falloir rabattre un peu la haie pour profiter plus de la vue.

    vue_cuisine vue_salon

    Au programme également pour aujourd’hui, la réalisation des seuils maçonnés sous la porte d’entrée, les baies vitrées du salon et les portes fenêtres des chambres, ainsi que la réparation d’une petite erreur sur le placement des longrines délimitant la porte du garage (un côté à découper, un autre à prolonger).

    En effet, parole tenue par Leroy et pose de l’intégralité des murs en 48h et ce malgré les fortes perturbations atmosphériques.

    Le résultat est imposant, on visualise bien les volumes un fois dedans (voir les deux panoramiques plus bas) et c’est une sérieuse étape franchie. Avec un toit par dessus, posé semaine prochaine, et des menuiseries extérieures (pour la semaine prochaine également), ça va carrément finir par ressembler à une maison.

    On commence par une vue depuis le sol de la façade sud-ouest avec ses deux portes fenêtres côté chambre, séparées par la fenêtre de la salle de bains et sur la droite les deux baies coulissantes à frappe.

    facade_so

    Deux vues légèrement surélevées (juché sur les poteaux des portails).

    dessus_so dessus_no

    Les panoramiques pris dans le coin jour d’abord puis dans le coin nuit.

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    Le garage qu’une porte basculante en bardage mélèze viendra obturer.

    garage

    C’est une porte dans ce genre sauf que le bardage sera vertical.

    cadre_porte_garage lambri_porte_garage

    L’entrée, actuellement barrée en son milieu, pour la rigidité je présume.

    entree

    Ouf, la confirmation que cette barre ne restera pas, plus pratique pour accéder (quoique Eliot n’y voie aucune gêne).

    provisoire

    Un détail sur un linteau au dessus d’une baie vitrée. C’est de la poutre massive bien solide. Ca représente comme un pont thermique ça, du coup on n’est pas fâchés d’avoir opté pour une isolation extérieure.

    linteau

    Allez je raccroche pour le week-end, on continue les réjouissances lundi avec la charpente si tout se passe bien.

    Ayant réussi à passer globalement entre les gouttes, notre équipe de charpentiers de choc de chez Leroy s’est attelée aujourd’hui à la pose de plusieurs murs en bois.
    Avant de commencer il a fallu reprendre un des murs qui comportait deux erreurs: une réservation pour volet roulant absente (ça c’est ma faute je l’ai fait rajouter vendredi dernier alors que le mur était déjà fini) et une hauteur de fenêtre de cuisine incorrecte (je tairais le nom des fautifs, ce n’est pas un blog à charge). Ce n’était finalement pas une mince affaire et cela a pris plus d’une heure alors que toutes les pièces de bois nécessaires à la modification étaient déjà prédécoupées.

    modif_mur

    Pendant que certains poursuivent la modification du mur, un des murs du salon, celui qui porte les deux baies vitrées de 2,4m est déchargé et appuyé sur le mur de refend qui est désormais largement assez sec pour ça.

    mur_salon

    La modification dure, dure et c’est déjà l’heure du casse croute, la pose du premier mur attendra donc le début d’après-midi.

    pause

    Je repasse en coup de vent deux heures plus tard et là j’ai la confirmation qu’il ne faut jamais trop s’éloigner d’un chantier de MOB car le temps de cligner des yeux et 3 murs sont posés …

    angle

    Les deux baies imposantes trônent fièrement devant ce qui sera la future terrasse en bois.

    baies

    Une vue de l’arrière du mur sud-est (celui qui porte la fenêtre modifiée). Et oui c’est normal que l’on voie si bien l’ossature de ce côté car je rappelle que le contreventement des murs est intérieur (OSB de 12mm) et l’isolation extérieure (avec pare pluie intégré).

    derriere

    Pour ceux intéressés par les détails, on voit ici un des charpentier déposant le double joint colle entre la lisse basse et le bas du mur. Il utilise un pistolet électrique qui assure un débit régulier et le fatigue pas les mains.

    joint_colle

    Un gros plan de ce joint entre les deux parties bois…

    liaison

    … et de la fixation du mur sur la lisse.

    fixation

    Allez comme je sais que cela plait bien, un petit film où l’on voit le trajet d’un des murs du garage, de son berceau à son emplacement final (pas de bande son délirante cette fois mais une vraie ambiance de chantier).

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    Et un petit panoramique pris depuis ce qui sera le salon.

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    Souhaitons que la météo soit clémente demain car trop d’eau mouille la lisse basse et nuit à la bonne prise du joint colle donc ça nous ferait perdre beaucoup de temps, et du temps on en a plus en rab ! Si le temps est correct le restant des murs devraient être posés et pour lundi ce sera la charpente.

    Et oui, Cécile passant devant le chantier est tombée nez à nez avec le camion venant livrer les murs.
    camion
    Aussitôt, l’engin de levage se saisit des murs pour les décharger puis, commence le ballet !

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    Une heure plus tard …

    murs_arrives murs
    Pour ceux qui n’ont pas compris, le camion a livré les murs d’un côté de la rue puis il est parti. Réflexion faite, les charpentiers décident de mettre les murs de l’autre côté de la rue, c’était sans compter sur le fil téléphonique aérien qui va leur jouer un sale tour. Enfin l’essentiel est là, les murs sont livrés.

    Il est temps de passer à la pose de la lisse basse. Voici tout d’abord le double joint aux stéroïdes qui assurera l’étanchéité entre la longrine et la lisse basse.

    joint

    Les lisses sont dûment repérées.

    lisses_reperees

    Elles sont fixés à l’aide de ces vis spéciales…

    vis

    … qui nécessitent un pré-perçage de la longrine avant d’être vissées.

    percage

    Le résultat une fois fixé (Il n’y a pas de lisse au niveau des seuils).

    lisse_seuils

    Détail.

    detail_lisse_joint

    Vue d’ensemble.

    lisse

    (Je demande à l’aimable lecteur de bien vouloir m’excuser par avance devant la longueur déraisonnable de cet article mais je lui conseille tout de même de s’y attarder, si ce mode de chauffage principal ou d’appoint le concerne.)

    Quoi de plus simple qu’un chauffage à bois serait-on tenté de penser ? En tout cas c’était une de nos intentions lors du choix de notre moyen de chauffage, faire simple, robuste, sans entretien (à part le ramonage évidemment), tout le contraire d’une machinerie complexe telle qu’une PAC Air/Eau (pompe à chaleur pour ceux qui ne suivent pas).

    Mais plus je me renseigne, plus je découvre que se chauffer correctement et efficacement au bois n’est pas si évident que ça. Commençons par ce qu’il ne faut absolument pas faire avec son poêle ou sa cheminée:

    1. Brûler du bois humide ! Et son corolaire, acheter du bois humide (vendu pour sec?) et le brûler immédiatement. A ce sujet, je songe fortement à m’équiper d’un appareil dans ce genre. Avec ça, fini le doute sur la qualité de séchage du bois livré… En brûlant du bois humide, le foyer ne monte pas assez en température car une partie de la chaleur dégagée sert à finir de sécher le bois.
    2. Faire des feux continus qui couvent toute la nuit. Alors là tout faux ! J’ai passé tout l’hiver précédent à faire exactement ça, le poêle continue à émettre un peu de chaleur pendant la nuit mais au prix d’un encrassement supérieur de la vitre, du poêle et du conduit, un rendement mauvais et des émissions de particules et de gaz non brûlés. Il paraît que 70% de l’énergie stockée dans le bois l’est dans les gaz emmagasinés dans ses cellules. Brûler le bois à faible température c’est laisser s’échapper la plus grand partie de ces gaz et ne récupérer qu’un rendement de 40 à 50%. Brûler à haute température (de l’ordre de 600°C) avec l’arrivée d’air frais ouverte en grand, c’est profiter de la double combustion (ou post-combustion chez certains fabricants) et obtenir des rendements au dessus de 80%.

    Alors que faut-il faire ?

    1. Stocker le bois à l’air et au vent, pas en contact avec le sol (sur des palettes par exemple), éviter de mettre une bâche dessus, elle ne fera que retenir la condensation. Prévoir un stock tampon dans le garage et idéalement un deuxième stock bien plus réduit à côté ou sous le poêle si ce dernier dispose d’un compartiment prévu à cet effet. Le bois stocké dans le stock tampon doit tourner autour des 20% d’humidité, celui stocké à côté du poêle peut atteindre les 16-17%.
    2. Faire des feux d’enfer ! Chauffer suffisamment les gaz pour que la double combustion s’enclenche et bénéficier ainsi du rendement maximum. Ensuite laisser le feu s’éteindre et bénéficier de l’inertie du poêle et ou de celle de la maison (je vais en avoir grâce au mur de refend en béton situé juste derrière le poêle). Ceci n’est évidemment valable que dans la mesure où la maison est suffisamment isolée et ne perd pas des calories à vitesse grand V. Au besoin refaire un deuxième feu plutôt que de réduire l’arrivée d’air pour que le premier dure plus longtemps.
    3. Profiter intelligemment des deux types d’apports dispensés par un poêle: le rayonnement et la convection. On trouve sur ce lien une bonne explication de ces deux phénomènes. Il faudra rayonner suffisamment dans la pièce principale pour qu’il y fasse bon et assez rapidement et générer assez de convection pour chauffer de l’air, qu’il faudra ensuite véhiculer dans la partie nuit via les bouches d’aération pratiquées au dessus des portes. Le mur de refend assurera également une partie du rayonnement dans les pièces mitoyennes.

    Ce qui nous amène fort logiquement au choix du poêle. Commençons à dresser le cahier des charges de ce dernier avec par ordre d’importance:

    1. Une puissance adaptée aux déperditions thermiques du bâtiment minorées des apports internes et externes (on a vu que ça tournait autour des 5kW). Ne pas sur-dimensionner la puissance pour en garder sous la pédale, sinon gare à la surchauffe car il est entendu que pour avoir le meilleur rendement possible, il faudra le faire tourner à fond.
    2. Une entrée d’air extérieure et si possible une bonne étanchéité globale de l’appareil à l’air. Afin de le pas déstabiliser la VMC double flux et ne pas consommer de l’oxygène dans l’habitation,  nous avons prévu une entrée d’air en 100mm sous le poêle. De plus en plus de poêle sont prévus pour l’utiliser, mais pas tous donc attention.
    3. Ajouter une dose d’inertie dans le poêle. Nous n’irons pas jusqu’au PDM (poêle de masse) et ses 1 à 2 tonnes mais quelques centaines de kilos de matériau accumulateur permettront de lisser la chaleur dégagée par le poêle lors des feux d’enfer prévus. Parmi les matériaux proposés le plus souvent on trouve la stéatite (aussi appelée pierre ollaire). Les plus efficaces et donc les plus accumulateurs, semblent être ceux dans lesquels ce matériau est directement en contact avec les fumées et donc monte plus en température.
    4. Une esthétique qui nous plaise. Le vieux Gaudin sur ses 4 pattes a vécu, place à du moderne à du contemporain. Sur ce plan les fabricants rivalisent d’audace, malheureusement au prix d’une facture des plus salées.
    5. Une taille de buche maximum la plus grande possible (idéalement 50cm). Là ça promet d’être coton car dans le rayon des poêles tournant autour des 5kW et un peu design, la taille des buches serait plutôt autour des 30cm et ça c’est pas évident à empiler de manière stable. Il y a un surcoût à se fournir en bois coupé dans ces longueurs mais je me dis que comme on risque d’avoir une consommation assez réduite, ce surcoût sera facilement absorbé.

    Je termine par une idée à essayer pour l’allumage du bois dans le poêle ou la cheminée. Passez au top-down (pour les non anglicistes cela signifie de haut en bas). Le principe c’est qu’au lieu de s’évertuer à mettre un allume feu en premier suivi de petit bois, suivi de petites buches et en terminant par une ou deux grosses buches en espérant que tout ne se casse pas la figure et que suffisamment d’air alimente le feu naissant, on fait tout le contraire. On commence à empiler les grosses bûches, suivies des plus petites, pour terminer par le petit bois d’allumage et l’allume feu (pas de papier journal, c’est plein de cochonneries d’encres là dedans). Le fait de fendre les buches en deux voir en quatre améliore encore la combustion, mais quel boulot !

    Et comme l’article finit par être un peu indigeste avec tout ce texte, quelques photos de poêles que nous avons repérés. Parmi les marques qui ont retenu mon attention on trouve Jotul, Austroflam, Altech ou encore Attika. Les deux modèles suivants proviennent du fabricant Attika (c’est Suisse ;-) ), ils comportent tous les deux une masse de pierre ollaire (100kg pour Opus à gauche et 350kg pour Geo à droite).

    art-10_xl_small geo_xl_small

    Et pour illustrer mon propos sur le pouvoir accumulateurs de ces poêles, deux diagrammes illustrant la lente descente en température de ces poêles au niveau de leur module d’accumulation (je prends quand même ces graphiques avec des pincettes car chacun sait qu’ils sont là pour faire vendre et nécessitent des conditions d’expérimentation hautement favorables comme un bois hyper sec, une maison extrêmement bien isolée, etc).

    dia_accu_opus dia_accu_geo

    On voit bien que l’ajout de masse de pierre ollaire a un effet direct sur la durée pendant laquelle le poêle continuera à émettre de la chaleur. Évidemment tout ceci a un prix…

    Le dallage et le mur de refend terminés et en attendant que les charpentiers entrent en scène, place aux artistes de la pelleteuse qui nous enterrent alternativement :

    Des arrivées électriques, et oui deux ça fait riche ! La faute à l’EDF qui n’a toujours pas annoncé depuis quel côté ils vont apporter l’électricité. Soit derrière comme avant le sinistre (à gauche), soit devant avec le téléphone (à droite):
    elec_arriere elec_tel_avant
    Mais aussi une gaine pour alimenter un futur portail électrique et un portier:
    janolen_portail
    Enfin les réseaux et regards pour le captage des eaux de pluie afin de renvoyer tout ça dans le puits perdu via la cuve de récupération des eaux de 3000L.

    regard_garage regard_rue

    Si tout va bien demain c’est le début de la mise en place de la lisse basse et jeudi les murs !!

    Bon d’accord le terme est peut être un peu ronflant, je n’ai pas la prétention d’avoir la fiabilité d’un BET (bureau d’étude thermique) mais à force de traîner dans les forums et d’étudier ma bible de la maison BBC, il y a certains concepts qui finissent par rentrer.

    J’ai eu la chance de tomber sur une feuille Excel constituée par Cédric, un passionné qui a conçu (et partiellement construit) sa propre MOB dans le 74, qui lui a permi de calculer les déperditions et apports thermiques de son bâtiment afin de dimensionner son chauffage. L’intérêt c’est que sa MOB est terminée et qu’il a donc un recul suffisant pour affirmer qu’il est tombé juste avec une marge d’erreur de moins de 25%. Si vous voulez faire un saut sur son blog, vous trouverez son adresses dans les liens.
    Cette feuille Excel peut faire très peur de prime abord mais il y a finalement peu de choses à savoir pour l’utiliser, toute sa puissance et sa complexité sont masquées derrières les formules avancées qu’elle contient. Je vous mets à disposition un lien si vous souhaitez la récupérer pour voir en détail tout ce qu’elle prend on compte dans les calculs, c’est tout simplement impressionnant, jugez plutôt:

    • Emplacement géographique (latitude, longitude: j’ai pris Grenoble)
    • Données climatiques (températures moyennes, ensoleillement moyen)
    • Surface et volume habitable
    • Nombre d’habitants (et oui chaque être humain produit des kW !)
    • Débit et rendement de la VMC double flux
    • Résistance thermique de chaque paroi (en détaillant le sandwich couche par couche)
    • Prise en compte des ponts thermiques (y en a pas dans ma maison, promis ;-) , ou si peu alors!)
    • Apports solaires (en fonction des fenêtres et de leur exposition et des tas d’autres paramètres)
    • Type de chauffage utilisé (le rendement et le coût de l’énergie diffèrent)
    • Et j’en passe …

    Je vous livre donc le Ubat obtenu: 0,28 W/m2.K. Ce qui nous donne en fonction des déperditions et des apports internes et solaires, une puissance de chauffage requise de 4,2kW.

    Ci dessous un camembert montrant comment se répartissent les déperditions thermiques du bâtiment.

    camember

    Et maintenant un graphique avec les besoins en chauffage (en gris) et les apports internes (en bleu) et solaires (en jaune).

    repartition

    Tout ceci semble favorable à l’excès car les apports solaires permettent d’arrêter totalement le chauffage dès le début du mois de mai et de ne reprendre que progressivement à partir de début septembre. Souhaitons que ce ne soit pas loin de la vérité et que l’on ait un printemps digne de ce nom dès l’année prochaine pour vérifier ça.

    La puissance du chauffage que nous allons mettre se situe  donc autour de 4kW, on peut appliquer la même marge d’erreur que le concepteur de la feuille de calcul pour obtenir 5kW.

    Maintenant le dilemme se situe au niveau de la marge de sécurité qu’on pourrait être tenté d’ajouter au cas où … C’est à mon avis une erreur car faire tourner un poêle d’une puissance surdimensionnée, en dessous de son régime nominal (au ralenti donc) n’est pas efficace car le rendement n’est pas bon et les poussières et gaz nocifs émis sont supérieurs.

    Nous voici donc en quête de la perle rare de poêle à bois (pas à granules) correspondant à cette puissance et à des tas d’autres critères que je détaillerai dans un autre article.

    Lien vers la feuille Excel, c’est ici