Place de ma MOB

    Construire une MOB, toute une aventure… Venez la partager avec nous !

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    Il aura fallu attendre le 17 novembre pour que nous ressentions enfin le besoin de d’allumer le poêle. La durée d’ensoleillement ayant chuté et les températures des dernières nuits en dessous de zéro ont eu raison de mon stock de calories emmagasinées.

    C’est un peu anxieux que j’ai bouté le feu à mon top-down archi-sec qui m’attendait dans le poêle depuis quasi un mois mais il a pris à la perfection et sans fumer. Rapidement la vermiculite a blanchi sous la chaleur dégagée par le feu et s’est retrouvée immaculée presque comme au premier jour si l’on excepte les quelques balafres laissées par des buches un brin hors gabarit.

    td1

    Et en exclusivité je vous livre une image infrarouge du poêle en fonctionnement. Image que j’ai capturée à l’aide d’une caméra infrarouge aimablement prêtée par SAMSE (merci à Avril).

    ir_0056

    La température mesurée au centre du foyer dépassait évidemment les 270°C, maximum supporté par la caméra.

    Avec cette caméra j’entend ausculter la MOB sous toutes les coutures à la recherche d’éventuelles failles dans mon isolation ou mon étanchéité. Un premier tour de d’horizon grossier sans avoir lu le manuel d’utilisation de la caméra n’a pas révélé de mauvaises surprises et a confirmé les failles que je suspectais déjà. Un article suivra sur ce sujet.

    Aujourd’hui je passe un coup de fil à Chaleur Bois pour savoir quand ils comptent poser le poêle car c’était prévu pour cette semaine. Réponse de mon interlocuteur: on est chez vous !
    Rendez-vous est pris pour voir ça dans le courant de d’après-midi. Je piaffe !
    J’arrive donc sur place et le feu est déjà allumé; damned ce n’est pas moi qui aurait inauguré le premier allumage par un top down des familles. Bon ce n’est que partie remise. Le feu a été allumé avec des buches de sciure de bois compressée. C’est très sec et ça produit une chaleur intense. Voici donc ce que j’ai découvert en arrivant.

    poele_face
    L’encombrement est réduit, il ne gênera pas le passage.

    poele_trois_quart
    Il tombe à bonne distance du mur, ni trop près ni trop loin. L’entrée d’air frais par le dessous s’est avérée être un petit peu trop vers la gauche du coup ils ont fait de leur mieux mais le conduit est très très légèrement incliné. Ca ne se voit quasiment pas en tout cas. Allez une petite photo du foyer en action.

    foyer

    Et comme le feu fait partie des plus beaux spectacles à contempler, une chtite vidéo des flammes qui dansent. Pas de double combustion ici car le poêle n’était pas assez chargé en bois pour que la température du foyer monte suffisamment haut pour enclencher la double combustion (j’ai mesuré autour de 300°C avec mon thermomètre infrarouge, en même temps c’est son maximum donc …). Contre toute attente je n’ai pas constaté d’odeur gênante alors qu’on m’avait mis en garde contre ça lors des premiers allumages.

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    Le poêle était livré avec une doc, un DVD d’explications et une paire de gants griffés Contura.

    gants

    On déplore une petite boulette de l’installateur qui voulant faire tourner le conduit du poêle pour l’esthétique et ce avec les gants ci-dessus, a fait partir de la peinture noire du tuyau. C’est étrange que la peinture soit partie aussi facilement, une réaction entre la surface du gant et la peinture sous l’intense chaleur ? Bref, il est maintenant bon pour me remplacer le conduit, probablement vendredi.

    Allez à bientôt pour de nouvelles aventures !!

    Choix du poêle

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    La date d’emménagement approchant (on vient de poser le préavis pour la location que l’on occupe, the clock is ticking …), il fallait réellement songer à arrêter un choix sur le poêle à bois et c’est désormais chose faite depuis lundi. L’heureux élu est donc le Contura 590 !!!

    c590

    Voici le même pris en photo dans le showroom de Chaleur bois, revendeur de plusieurs marques de poêles nordiques tels que Contura, Handöl ou Hase, magasin fort à propos sis dans la commune de Saint Sauveur.
    contura590_showroom
    Trois raisons ont présidé au choix de ce modèle car il y a encore peu, le Koko Xtra d’Austroflamm tenait encore la corde.

    • L’entrée d’air externe possible par l’arrière ou par le dessous. Le Koko m’imposait de déplacer l’entrée d’air qui tombe trop loin du mur de refend
    • La proximité du vendeur installateur, qui plus est poseur de conduits de cheminées (le vendeur de Koko ne posait pas les conduits)
    • Le prix de la prestation tout compris avec un seul interlocuteur

    Ce poêle présente un peu les mêmes caractéristiques que le Koko même s’il est un peu moins lourd (de quelques dizaines de kg). Il peut fonctionner en mode convection ou en mode accumulation par la simple bascule d’un levier situé à son sommet. L’esthétique est très sympa, étant plus haut, le feu sera visible de plus loin. Les petites vitres latérales donnant même un petit aperçu du feu si l’on n’est pas en face.

    Voici une photo du module d’accumulation optionnel que j’ai bien évidemment commandé.

    accumulateur

    Voici un petit schéma expliquant les deux modes de chauffage (sur un modèle avec habillage en pierre olaire sur les côté mais le principe reste le même).

    fonctionnement

    Et la porte du bas s’ouvre sur une petite réserve de bois qui pourra achever de sécher tranquillement, bien au chaud et bien au sec.

    stockage_bois

    Concernant le conduit, j’ai déjà annoncé ici l’abandon du conduit en céramique Schiedel, celui-ci n’offrant pas les garanties suffisantes d’étanchéité à l’air, au profit d’un conduit tout inox double peau de marque Poujoulat.

    Le tuyau entre le poêle et le départ plafond sera évidemment noir comme le poêle, mais restait à choisir la couleur de la partie dépassant du toit. Nous étions au départ décidés sur de l’inox brillant mais quelques témoignages nous ont refroidis. En effet, il arrive que ces conduits polis comme des miroirs projètent les reflets du soleil droit dans les fenêtres d’un voisin qui procédurier ou non, finit rapidement par se lasser. Ne souhaitant pas courir le risque nous avons opté pour quelque chose de discret dans le ton des tuiles (RAL 8004), et voici à quoi ça va ressembler.

    chapeau_poujoulat

    Je me fais un peu violence en ce dimanche soir pour écrire quelques lignes afin de contenter quelques lecteurs avides et assidus qui ont besoin de leur « fix ». C’est ça ou laisser chuter mon taux d’audience …

    Vendredi a vu assez peu de progrès dans l’avancement du chantier car ayant effectué leur quota d’heures pour la semaine, les charpentiers de Leroy ont terminé à 12h (en passant un petit coup de balais avant de partir, chapeau bas Messieurs).

    Quelques longueurs de bandeaux en bordure de toit ont été fixées, ça rend plutôt bien et ça donne une meilleure idée de la taille des avancées de toit (il faudra ajouter la largeur des chenaux en zinc). On voit bien l’ombre portée sur le haut de fenêtres et ce même à cette heure tardive où le soleil est déjà bas sur l’horizon.

    bandeaux

    Un détail des mêmes bandeaux.

    detail_bandeaux

    Souhaitons que le temps de la semaine prochaine ne soit pas trop capricieux car c’est la dernière semaine avant les congés d’été des charpentiers de Leroy et elle promet d’être chargée:

    • Couverture (les bandeaux, l’écran de sous-toiture, les tuiles)
    • Menuiseries extérieures
    • Isolation des murs (entre montants et isolation extérieure en fibre de bois qui aura également le rôle de pare-pluie)

    A part ça la journée de samedi fut riche sur le plan du projet poêle à bois. J’ai vu un revendeur sur St Sauveur et un sur Saint Martin d’Hères. L’avancée principale consiste en l’abandon quasi certain du conduit de cheminée céramique Schiedel qui devait être posé par les maçons de Gouy début septembre. J’ai réalisé vendredi matin lors de la réunion de chantier, que ce conduit devait être ventilé d’après l’avis technique de pose. Et quand je dis ventilé, il s’agit d’air du volume chauffé aspiré et débouchant au sommet du conduit sur le toit, volume d’air aspiré par des ouvertures totalisant 112cm2 de surface cumulée. Ca ne dit pas grand chose mais nous visons pour le test d’étanchéité un total des « trous » dans le pare-vapeur, les menuiseries et le reste, une surface totale de 150cm2. Partir avec 112cm2 de handicap était tout simplement inacceptable. Donc ce sera Poujoulat (conduits Inox) et pas Schiedel (tant pis pour les 30 ans de garantie).

    Autres paramètres qui nous on fait choisir un conduit Poujoulat:

    • la légèreté: un appui sur les fermettes est suffisant, nul besoin de s’appuyer sur le mur de refend.
    • la plus grande latitude dans le positionnement du conduit par rapport au mur de refend, sacré casse tête à au moins 5 paramètres: position de l’entrée d’air au sol, position du conduit, positions des entrées d’air et conduit sur le poêle, positions des fermettes, écart au feu minimum pour ce type de conduit (soit 8cm au lieu des 2cm du Schiedel). Tout ça pour obtenir un espacement correct entre l’arrière du poêle et le mur de refend.
    • l’esthétique: nous avons toujours pensé qu’une sortie sur le toit en inox convenait mieux pour une MOB (probablement parce que pratiquement toutes celles que nous avons vu jusqu’ici avaient ce genre de conduit).

    Enfin nous avons également avancé sur le choix du poêle qui sans être définitif est tout de même bien engagé. L’heureux élu pour le moment est donc l’Austroflamm (oui c’est Autrichien) Koko Xtra.

    koko_xtra

    Pourquoi celui-ci ?

    • Puissance adéquate soit 6kW en nominal, pouvant être poussé à 8kW si nécessaire.
    • Deux modes de chauffage: convection ou accumulation. Ca fonctionne grâce au pompeux HMS (Heat Memory System) et au mode Xtra. Le HMS c’est un module de matériau accumulateur de chaleur placé au sommet du poêle autour du conduit de fumées qui stocke des calories à restituer une fois le feu éteint. Le Xtra c’est en fait une grille qui permet selon les besoins de laisser s’échapper de l’air de convection, afin de chauffer le salon et le coin nuit grâce aux grilles d’aération au dessus des portes et grâce à la VMC double flux, ou alors en fermant cette grille, de stocker des calories dans le module HMS.
    • Une esthétique plutôt contemporaine qui nous plait pas mal (y a plus joli, mais c’est plus cher !!)
    • Et enfin la nécessaire prise d’air frais extérieure. J’avais dans un premier temps écarté ce modèle car disposant d’une prise d’air frais derrière et pas en dessous. Finalement nous avons décidé de déplacer la prise d’air en pratiquant une saignée dans la dalle en direction du mur de refend.

    Ces quelques lignes se sont transformées en roman comme souvent, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.

    (Je demande à l’aimable lecteur de bien vouloir m’excuser par avance devant la longueur déraisonnable de cet article mais je lui conseille tout de même de s’y attarder, si ce mode de chauffage principal ou d’appoint le concerne.)

    Quoi de plus simple qu’un chauffage à bois serait-on tenté de penser ? En tout cas c’était une de nos intentions lors du choix de notre moyen de chauffage, faire simple, robuste, sans entretien (à part le ramonage évidemment), tout le contraire d’une machinerie complexe telle qu’une PAC Air/Eau (pompe à chaleur pour ceux qui ne suivent pas).

    Mais plus je me renseigne, plus je découvre que se chauffer correctement et efficacement au bois n’est pas si évident que ça. Commençons par ce qu’il ne faut absolument pas faire avec son poêle ou sa cheminée:

    1. Brûler du bois humide ! Et son corolaire, acheter du bois humide (vendu pour sec?) et le brûler immédiatement. A ce sujet, je songe fortement à m’équiper d’un appareil dans ce genre. Avec ça, fini le doute sur la qualité de séchage du bois livré… En brûlant du bois humide, le foyer ne monte pas assez en température car une partie de la chaleur dégagée sert à finir de sécher le bois.
    2. Faire des feux continus qui couvent toute la nuit. Alors là tout faux ! J’ai passé tout l’hiver précédent à faire exactement ça, le poêle continue à émettre un peu de chaleur pendant la nuit mais au prix d’un encrassement supérieur de la vitre, du poêle et du conduit, un rendement mauvais et des émissions de particules et de gaz non brûlés. Il paraît que 70% de l’énergie stockée dans le bois l’est dans les gaz emmagasinés dans ses cellules. Brûler le bois à faible température c’est laisser s’échapper la plus grand partie de ces gaz et ne récupérer qu’un rendement de 40 à 50%. Brûler à haute température (de l’ordre de 600°C) avec l’arrivée d’air frais ouverte en grand, c’est profiter de la double combustion (ou post-combustion chez certains fabricants) et obtenir des rendements au dessus de 80%.

    Alors que faut-il faire ?

    1. Stocker le bois à l’air et au vent, pas en contact avec le sol (sur des palettes par exemple), éviter de mettre une bâche dessus, elle ne fera que retenir la condensation. Prévoir un stock tampon dans le garage et idéalement un deuxième stock bien plus réduit à côté ou sous le poêle si ce dernier dispose d’un compartiment prévu à cet effet. Le bois stocké dans le stock tampon doit tourner autour des 20% d’humidité, celui stocké à côté du poêle peut atteindre les 16-17%.
    2. Faire des feux d’enfer ! Chauffer suffisamment les gaz pour que la double combustion s’enclenche et bénéficier ainsi du rendement maximum. Ensuite laisser le feu s’éteindre et bénéficier de l’inertie du poêle et ou de celle de la maison (je vais en avoir grâce au mur de refend en béton situé juste derrière le poêle). Ceci n’est évidemment valable que dans la mesure où la maison est suffisamment isolée et ne perd pas des calories à vitesse grand V. Au besoin refaire un deuxième feu plutôt que de réduire l’arrivée d’air pour que le premier dure plus longtemps.
    3. Profiter intelligemment des deux types d’apports dispensés par un poêle: le rayonnement et la convection. On trouve sur ce lien une bonne explication de ces deux phénomènes. Il faudra rayonner suffisamment dans la pièce principale pour qu’il y fasse bon et assez rapidement et générer assez de convection pour chauffer de l’air, qu’il faudra ensuite véhiculer dans la partie nuit via les bouches d’aération pratiquées au dessus des portes. Le mur de refend assurera également une partie du rayonnement dans les pièces mitoyennes.

    Ce qui nous amène fort logiquement au choix du poêle. Commençons à dresser le cahier des charges de ce dernier avec par ordre d’importance:

    1. Une puissance adaptée aux déperditions thermiques du bâtiment minorées des apports internes et externes (on a vu que ça tournait autour des 5kW). Ne pas sur-dimensionner la puissance pour en garder sous la pédale, sinon gare à la surchauffe car il est entendu que pour avoir le meilleur rendement possible, il faudra le faire tourner à fond.
    2. Une entrée d’air extérieure et si possible une bonne étanchéité globale de l’appareil à l’air. Afin de le pas déstabiliser la VMC double flux et ne pas consommer de l’oxygène dans l’habitation,  nous avons prévu une entrée d’air en 100mm sous le poêle. De plus en plus de poêle sont prévus pour l’utiliser, mais pas tous donc attention.
    3. Ajouter une dose d’inertie dans le poêle. Nous n’irons pas jusqu’au PDM (poêle de masse) et ses 1 à 2 tonnes mais quelques centaines de kilos de matériau accumulateur permettront de lisser la chaleur dégagée par le poêle lors des feux d’enfer prévus. Parmi les matériaux proposés le plus souvent on trouve la stéatite (aussi appelée pierre ollaire). Les plus efficaces et donc les plus accumulateurs, semblent être ceux dans lesquels ce matériau est directement en contact avec les fumées et donc monte plus en température.
    4. Une esthétique qui nous plaise. Le vieux Gaudin sur ses 4 pattes a vécu, place à du moderne à du contemporain. Sur ce plan les fabricants rivalisent d’audace, malheureusement au prix d’une facture des plus salées.
    5. Une taille de buche maximum la plus grande possible (idéalement 50cm). Là ça promet d’être coton car dans le rayon des poêles tournant autour des 5kW et un peu design, la taille des buches serait plutôt autour des 30cm et ça c’est pas évident à empiler de manière stable. Il y a un surcoût à se fournir en bois coupé dans ces longueurs mais je me dis que comme on risque d’avoir une consommation assez réduite, ce surcoût sera facilement absorbé.

    Je termine par une idée à essayer pour l’allumage du bois dans le poêle ou la cheminée. Passez au top-down (pour les non anglicistes cela signifie de haut en bas). Le principe c’est qu’au lieu de s’évertuer à mettre un allume feu en premier suivi de petit bois, suivi de petites buches et en terminant par une ou deux grosses buches en espérant que tout ne se casse pas la figure et que suffisamment d’air alimente le feu naissant, on fait tout le contraire. On commence à empiler les grosses bûches, suivies des plus petites, pour terminer par le petit bois d’allumage et l’allume feu (pas de papier journal, c’est plein de cochonneries d’encres là dedans). Le fait de fendre les buches en deux voir en quatre améliore encore la combustion, mais quel boulot !

    Et comme l’article finit par être un peu indigeste avec tout ce texte, quelques photos de poêles que nous avons repérés. Parmi les marques qui ont retenu mon attention on trouve Jotul, Austroflam, Altech ou encore Attika. Les deux modèles suivants proviennent du fabricant Attika (c’est Suisse ;-) ), ils comportent tous les deux une masse de pierre ollaire (100kg pour Opus à gauche et 350kg pour Geo à droite).

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    Et pour illustrer mon propos sur le pouvoir accumulateurs de ces poêles, deux diagrammes illustrant la lente descente en température de ces poêles au niveau de leur module d’accumulation (je prends quand même ces graphiques avec des pincettes car chacun sait qu’ils sont là pour faire vendre et nécessitent des conditions d’expérimentation hautement favorables comme un bois hyper sec, une maison extrêmement bien isolée, etc).

    dia_accu_opus dia_accu_geo

    On voit bien que l’ajout de masse de pierre ollaire a un effet direct sur la durée pendant laquelle le poêle continuera à émettre de la chaleur. Évidemment tout ceci a un prix…

    Bon d’accord le terme est peut être un peu ronflant, je n’ai pas la prétention d’avoir la fiabilité d’un BET (bureau d’étude thermique) mais à force de traîner dans les forums et d’étudier ma bible de la maison BBC, il y a certains concepts qui finissent par rentrer.

    J’ai eu la chance de tomber sur une feuille Excel constituée par Cédric, un passionné qui a conçu (et partiellement construit) sa propre MOB dans le 74, qui lui a permi de calculer les déperditions et apports thermiques de son bâtiment afin de dimensionner son chauffage. L’intérêt c’est que sa MOB est terminée et qu’il a donc un recul suffisant pour affirmer qu’il est tombé juste avec une marge d’erreur de moins de 25%. Si vous voulez faire un saut sur son blog, vous trouverez son adresses dans les liens.
    Cette feuille Excel peut faire très peur de prime abord mais il y a finalement peu de choses à savoir pour l’utiliser, toute sa puissance et sa complexité sont masquées derrières les formules avancées qu’elle contient. Je vous mets à disposition un lien si vous souhaitez la récupérer pour voir en détail tout ce qu’elle prend on compte dans les calculs, c’est tout simplement impressionnant, jugez plutôt:

    • Emplacement géographique (latitude, longitude: j’ai pris Grenoble)
    • Données climatiques (températures moyennes, ensoleillement moyen)
    • Surface et volume habitable
    • Nombre d’habitants (et oui chaque être humain produit des kW !)
    • Débit et rendement de la VMC double flux
    • Résistance thermique de chaque paroi (en détaillant le sandwich couche par couche)
    • Prise en compte des ponts thermiques (y en a pas dans ma maison, promis ;-) , ou si peu alors!)
    • Apports solaires (en fonction des fenêtres et de leur exposition et des tas d’autres paramètres)
    • Type de chauffage utilisé (le rendement et le coût de l’énergie diffèrent)
    • Et j’en passe …

    Je vous livre donc le Ubat obtenu: 0,28 W/m2.K. Ce qui nous donne en fonction des déperditions et des apports internes et solaires, une puissance de chauffage requise de 4,2kW.

    Ci dessous un camembert montrant comment se répartissent les déperditions thermiques du bâtiment.

    camember

    Et maintenant un graphique avec les besoins en chauffage (en gris) et les apports internes (en bleu) et solaires (en jaune).

    repartition

    Tout ceci semble favorable à l’excès car les apports solaires permettent d’arrêter totalement le chauffage dès le début du mois de mai et de ne reprendre que progressivement à partir de début septembre. Souhaitons que ce ne soit pas loin de la vérité et que l’on ait un printemps digne de ce nom dès l’année prochaine pour vérifier ça.

    La puissance du chauffage que nous allons mettre se situe  donc autour de 4kW, on peut appliquer la même marge d’erreur que le concepteur de la feuille de calcul pour obtenir 5kW.

    Maintenant le dilemme se situe au niveau de la marge de sécurité qu’on pourrait être tenté d’ajouter au cas où … C’est à mon avis une erreur car faire tourner un poêle d’une puissance surdimensionnée, en dessous de son régime nominal (au ralenti donc) n’est pas efficace car le rendement n’est pas bon et les poussières et gaz nocifs émis sont supérieurs.

    Nous voici donc en quête de la perle rare de poêle à bois (pas à granules) correspondant à cette puissance et à des tas d’autres critères que je détaillerai dans un autre article.

    Lien vers la feuille Excel, c’est ici