Il y avait longtemps que cette idée me trottait dans la tête et la venue du changement d’heure automnal a hâté ma réflexion. Je n’avais pas écouté mon électricien qui m’avait proposé d’ajouter un spot d’éclairage extérieur avec détecteur infrarouge et j’avais alors décliné l’offre. Ça ne me semblait à l’époque pas indispensable, je trouvais ces spots disgracieux et surtout je me disais que je pourrais me charger d’ajouter ça si nécessaire.
Nécessité faisant loi, j’ai donc décidé de passer à la phase d’étude et plutôt que de rajouter une grosse verrue sur ma façade j’ai choisi d’asservir les spots existants sous mes passées de toit à un détecteur infrarouge bien plus discret. Je voulais évidemment éviter de tirer des nouveaux câbles et simplifier l’installation au maximum donc le choix du sans-fil s’imposait de lui-même. Asservir les spots existants ne devait pas signifier inhiber l’interrupteur qui les commandait jusqu’ici, il me fallait donc un système autorisant la double commande de ce groupe de 4 spots, 2 au dessus de la porte d’entrée, 2 au dessus de la porte de garage.
Après quelques recherches je suis tombé sur une gamme d’émetteurs/récepteurs radio-fréquence sur la bande des 433Mhz. De marque Chacon dans la gamme DI-O j’ai trouvé ces articles en vente dans une GSB du secteur (Google est votre ami).
Le récepteur est un petit boîtier (le petit est important, j’y reviens) qui se place à l’intérieur de la boîte d’encastrement, derrière l’interrupteur existant et dont le rôle et d’alimenter les spots lorsqu’il en reçoit l’ordre d’une des émetteurs de la gamme DI-O, mais surtout de toujours permettre l’allumage des mêmes spots à l’aide de l’interrupteur classique. Il y parvient en s’intercalant entre la phase et le retour vers les lampes d’un côté et l’interrupteur de l’autre.
Je m’attarderai un instant sur le fait que ce boîtier soit limité à 200W de puissance cumulée de l’éclairage asservi et qu’il faille donc veiller à ne pas les dépasser. Calcul fait, mes 4 spots de 50W chacun (non je n’ai pas mis de LED ici, l’investissement ne me semblent pas amortissable vu la faible durée d’allumage de ces spots) ne dépassaient heureusement pas la limite. C’était sans compter l’interrupteur double avec lequel je devais composer … Cet interrupteur contrôle mon fameux groupe de 4 spots à asservir plus un deuxième groupe de 5 spots éclairant deux façades de la maison. (5 + 4) * 50 = ? Ouille 450W, non en effet le premier boîtier ne s’en est jamais remis. Un petit clac à l’allumage du 2e groupe, une odeur familière et il s’est tu à jamais.
Un instant de réflexion m’aurait épargné cette mésaventure car il m’aurait permis de réaliser que l’unique phase alimentant ces deux groupes de spots ne devait en aucun cas transiter par ce boîtier sous peine de résultats catastrophiques (pour lui en tout cas). Un boîtier plus tard, je mets en place un dédoublage de cette phase et soulage ainsi le boîtier des 250W qui furent fatals (fataux ?) à son infortuné prédécesseur.
Problème ! Avec l’ajout de ce dédoublage de la phase, l’espace déjà très juste dans la boîte d’encastrement pour loger le seul boîtier devient carrément indigent. Certes mon montage fonctionne à merveille à l’air, mais comment vais-je faire pour loger tout ça dans la boîte ? Je ne dispose malheureusement pas de photos de cette phase du chantier, j’ai perdu les bonnes habitudes des photos de « work in progress », mais à force de réduire les longueurs de fil, de router au plus juste ces derniers et d’empiéter sur la boîte située juste en dessous et contrôlant le plafonnier du hall d’entrée, tout est rentré !
Évidemment avant de tout refermer je suis passé par la phase d’association du récepteur avec son émetteur afin qu’ils négocient le code qui leur permettra de dialoguer. Ce qui nous amène tout naturellement à parler de l’émetteur qui est un capteur infrarouge alimenté par 3 batteries AA (pas de câble d’alimentation ais-je dit) plus une pile bouton CR2032 de sauvegarde. Là ce fut bien plus simple, le temps de régler la temporisation de l’allumage à 30s, la luminosité à partir de laquelle il déclenche et de trouver un emplacement pour le visser sur la façade susceptible de couvrir la zone de détection et tout était en place.
Résultat ? La perfection! Il suffit de mettre un pied dehors en sortant ou de se présenter devant la porte en descendant de voiture pour que les 4 spots s’allument progressivement grâce au variateur intégré au récepteur puis s’éteignent 30 secondes plus tard, toujours aussi progressivement. Effet esthétique garanti et surtout visibilité parfaite pour trouver le trou de la serrure !
Ceci accompli il me reste à trouver le prochain challenge domotique à relever. S’il y a des suggestions …
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