Bon d’accord le terme est peut être un peu ronflant, je n’ai pas la prétention d’avoir la fiabilité d’un BET (bureau d’étude thermique) mais à force de traîner dans les forums et d’étudier ma bible de la maison BBC, il y a certains concepts qui finissent par rentrer.

J’ai eu la chance de tomber sur une feuille Excel constituée par Cédric, un passionné qui a conçu (et partiellement construit) sa propre MOB dans le 74, qui lui a permi de calculer les déperditions et apports thermiques de son bâtiment afin de dimensionner son chauffage. L’intérêt c’est que sa MOB est terminée et qu’il a donc un recul suffisant pour affirmer qu’il est tombé juste avec une marge d’erreur de moins de 25%. Si vous voulez faire un saut sur son blog, vous trouverez son adresses dans les liens.
Cette feuille Excel peut faire très peur de prime abord mais il y a finalement peu de choses à savoir pour l’utiliser, toute sa puissance et sa complexité sont masquées derrières les formules avancées qu’elle contient. Je vous mets à disposition un lien si vous souhaitez la récupérer pour voir en détail tout ce qu’elle prend on compte dans les calculs, c’est tout simplement impressionnant, jugez plutôt:

  • Emplacement géographique (latitude, longitude: j’ai pris Grenoble)
  • Données climatiques (températures moyennes, ensoleillement moyen)
  • Surface et volume habitable
  • Nombre d’habitants (et oui chaque être humain produit des kW !)
  • Débit et rendement de la VMC double flux
  • Résistance thermique de chaque paroi (en détaillant le sandwich couche par couche)
  • Prise en compte des ponts thermiques (y en a pas dans ma maison, promis ;-) , ou si peu alors!)
  • Apports solaires (en fonction des fenêtres et de leur exposition et des tas d’autres paramètres)
  • Type de chauffage utilisé (le rendement et le coût de l’énergie diffèrent)
  • Et j’en passe …

Je vous livre donc le Ubat obtenu: 0,28 W/m2.K. Ce qui nous donne en fonction des déperditions et des apports internes et solaires, une puissance de chauffage requise de 4,2kW.

Ci dessous un camembert montrant comment se répartissent les déperditions thermiques du bâtiment.

camember

Et maintenant un graphique avec les besoins en chauffage (en gris) et les apports internes (en bleu) et solaires (en jaune).

repartition

Tout ceci semble favorable à l’excès car les apports solaires permettent d’arrêter totalement le chauffage dès le début du mois de mai et de ne reprendre que progressivement à partir de début septembre. Souhaitons que ce ne soit pas loin de la vérité et que l’on ait un printemps digne de ce nom dès l’année prochaine pour vérifier ça.

La puissance du chauffage que nous allons mettre se situe  donc autour de 4kW, on peut appliquer la même marge d’erreur que le concepteur de la feuille de calcul pour obtenir 5kW.

Maintenant le dilemme se situe au niveau de la marge de sécurité qu’on pourrait être tenté d’ajouter au cas où … C’est à mon avis une erreur car faire tourner un poêle d’une puissance surdimensionnée, en dessous de son régime nominal (au ralenti donc) n’est pas efficace car le rendement n’est pas bon et les poussières et gaz nocifs émis sont supérieurs.

Nous voici donc en quête de la perle rare de poêle à bois (pas à granules) correspondant à cette puissance et à des tas d’autres critères que je détaillerai dans un autre article.

Lien vers la feuille Excel, c’est ici