Place de ma MOB

De retour du boulot, comme d’hab plus un un chat sur le chantier (ah si justement le mien). Normal, il font la journée continue donc faut pas espérer trouver du monde vers 18h. Par contre je découvre ce joli billard qui m’a l’air ma fois plutôt réussi.

Oui finalement je vais peut-être faire un billard ici plutôt qu’un dressing, il faut que j’en parle à Cécile …

La réservation pour le bac de douche est bien visible.

Je note la présence deux deux flaques d’eau résiduelles qui indiquent deux choses: l’une c’est que les maçons ont copieusement arrosé le dallage, ce qui est indiqué par ces chaleurs, la deuxième c’est qu’il y a probablement en ces deux points problème de planéité à vérifier.

Je photographie ce qui me semble de prime abord être de grosses fissures mais qui s’avère être plutôt des résidus calcaires liés à l’évaporation de l’eau au niveau de micro fissures. Enfin c’est mon interprétation du moment, à voir dans les prochains jours …

Conseillé par un voisin retraité du bâtiment, je passe un coup de fil au conducteur de travaux de Gouy pour savoir si un arrosage complémentaire ne serait pas le bienvenu. Bien sûr que si, ça ne peut pas faire de mal, bien au contraire me répond il !

Il faut pas me le dire deux fois, on me dit je noie, alors je noie:

Le dallage bien noyé:

Mais le dallage ayant absorbé tellement de calories sous le soleil, ça sèche à vue d’oeil alors je noie et je renoie.

Après près d’une heure passée à arroser, il me semble que la température de surface a un peu baissé et que l’évaporation s’est légèrement ralentie, alors je décide de raccrocher mon tuyau pour aujourd’hui.

Et comme il est 0h11, je vais raccrocher aussi le clavier … Over.

Ce matin je passe devant la maison encore tout courroucé par cette histoire d’isolant non conforme et je vois que le coulage du dallage a déjà commencé. Bien ça de commencer à la fraîche, le béton n’aime pas les grandes chaleurs. Pas moins de cinq personnes sont à la manoeuvre. Trois pour étaler le béton, un dans la grue pour délivrer le béton et un dernier à la toupie pour alimenter le godet.

Allez une petite vidéo, c’est pas si souvent …

Bon comme il se fait tard, je file au boulot et je croise au coin de la rue une 2e toupie, ça ne rigole pas là.

Avec un jour de retard, quelques vues du dallage prêt à être coulé après disposition d’un vinyle sur le remblai bien tassé, suivi d’une couche d’isolant TMS (j’y reviens, grrrrrrr!) suivi d’un copieux ferraillage pour assurer la cohésion du dallage.

On voit ici qu’une semelle sera coulée en même temps que le dallage pour soutenir le mur de refend en béton banché.

Concernant le TMS … J’avais annoncé dans un précédent article traitant de l’isolation de cette MOB dans son intégralité, que nous avions retenu du TMS MF SI, un isolant sorti en 2010 qui présente un R de 3,70 pour 80mm alors que la version non SI n’a un R que de 3,45. Je vous le donne en mille, que vois-je dans un tas de déchets sur le terrain ce jour là ?

Apparemment personne ne s’en est aperçu à part moi, ni le conducteur de travaux de Gouy ni le conducteur de travaux de BCI notre maître d’oeuvre. Moralité comme il l’a été conseillé par plusieurs personnes ayant traversé (avec succès ?) l’épreuve de la construction d’une maison individuelle, il faut TOUT SURVEILLER. Le SI n’était tout simplement pas disponible, il y aurait au moins 3 semaines de délai pour en obtenir et la commande a été passée le lundi pour une pose le vendredi.

Il était évidemment trop tard pour faire quoi que ce soit pour y remédier donc ce sera du MF et pas du SI. Nous essaierons de trouver un terrain d’entente avec Gouy et Leroy pour voir comment réparer cette boulette.

Bref tout ça pour dire que hier soir j’étais furax et que je n’avais pas trop le coeur à blogger, désolé pour ceux qui sont accros (si si je sais qu’il y en a, même au Québec, je sais j’ai toutes les statisques ).

Je me suis rendu sur le chantier avec mon auxiliaire qui était venu me prêter main forte de manière exceptionnelle. Il a apprécié avec son oeil de connaisseur le matériel lourd mis en oeuvre sur le chantier.

Son sens de l’observation aiguisé a pu relever la récente mise en place du réseau d’aspiration centralisée qui était encore absent lors de ma précédente visite.

Son pied très sûr lui a permis de déjouer le chausse trappe constitué par la tranchée destinée à accueillir les fondations du mur de refend maçonné.

J’ai demandé à mon estimé bras droit de bien vouloir libérer le champ afin de capturer cette vue d’ensemble de l’isolation périphérique contre longrines.

Il en va de même de ce plan détaillé de la pose de cet isolant.

Alors que je m’apprêtais à quitter les lieux, il me fit très justement remarquer que les maçons avaient également pratiqué une ouverture qui viendrait fort à propos alimenter en air frais le poêle à bois dont nous ne manquerons pas d’équiper cette bâtisse (oui ce sont ses propres mots, enfin … il me semble).

En conclusion je dirais qu’il ne faut pas hésiter à amener des yeux neufs (tout neufs, à peine 3 ans!) pour déceler des détails qui auraient pu échapper à un observateur averti.